Le principe de la vaccination est connu de manière empirique depuis l’Antiquité. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les vaccinations sauveraient environ 2 millions de personnes par an dans le monde. Focus sur cette technique qui consiste “doper” le système immunitaire et les cellules mémoires de notre organisme.
Principe de la vaccination
La vaccination consiste à mettre l’organisme en contact avec une très faible dose de pathogènes, comme des virus ou des bactéries. Cette interaction, mémorisée par les cellules du système immunitaire, facilite une réaction rapide et adaptée de l’organisme lors d’une potentielle future attaque de ces pathogènes.
Si nos lointains ancêtres se sont essayés à la vaccination dès l’Antiquité, ce n’est qu’à la fin du 19e siècle que les travaux de Louis Pasteur et d’Edward Jenner ne font émerger le vaccin tel qu’on le connaît aujourd’hui.
Système immunitaire et cellules mémoire
Notre système immunitaire est excellemment bien conçu ; pour cause, il est doté de mémoire ! Pas au sens “cérébral” du terme, non, nous ne trouverez pas de neurones ce système. Mais voici comment il fonctionne.
Lors d’un premier contact avec un virus, une bactérie ou tout autre agent potentiellement pathogène, le système immunitaire réagit en produisant des cellules particulières de l’immunité. Celles-ci vont produire des anticorps spécifiques au pathogène avec lequel elles sont en contact, puis seront “stockées” dans le corps. Ce sont des cellules dites “mémoire”.
Des années plus tard, si le système immunitaire rencontre de nouveau ce pathogène, il saura immédiatement quels anticorps produire. Ainsi, grâce au recours des cellules mémoire, la réaction de l’organisme sera plus rapide et plus puissante. Le pathogène sera donc éliminé plus facilement que la première fois.
Le principe de la vaccination vise donc à provoquer cette première rencontre entre le système immunitaire de notre organisme et un agent pathogène défini et gardé sous contrôle.
Quels sont les différents vaccins ?
A l’heure actuelle, il existe 3 grandes familles de vaccins : les vaccins atténués, inactivés et les vaccins conjugués.
Les vaccins vivants atténués
Dans le cas d’une vaccination par vaccin vivant atténué, le pathogène est en vie. Cependant, on l’a volontairement affaibli par divers procédés afin de diminuer son agressivité (on parle de virulence).
Parmi les vaccins vivants atténués, on trouve par exemple :
- rougeole,
- rubéole,
- oreillons,
- fièvre jaune.
Les vaccins vivants inactivés
Les vaccins vivants inactivés ne sont pas, à proprement parler “vivants”. En effet pour ce type de vaccination, l’agent infectieux, bactérie, virus ou toxine, est au préalable tué. Pour ce faire, on utilise généralement des agents chimiques spécifiques.
En lieu et place des vaccins inactivés tués, il est également possible de développer des vaccins inactivés par voie génétique. Dans ce cas, on réalise une modification génétique, afin d’inactiver les gènes responsables de la virulence de l’agent infectieux. On crée alors un mutant non pathogène qu’il suffit de faire se multiplier.
On peut donner par exemple, le cas des vaccins contre les maladies suivantes :
- coqueluche,
- grippe,
- tétanos,
- diphtérie,
- hépatites A et B,
- encéphalite à tique.
Les vaccins conjugués
Les vaccins conjugués consistent non pas à intégrer un pathogène entier dans le vaccin, mais simplement l’antigène de celui-ci associé à une protéine.
Qu’est-ce qu’un antigène, me direz-vous ? Il s’agit d’une molécule spécifique à l’agent infectieux, qui sera reconnue par les cellules du système immunitaire. Celles-ci pourront alors produire des anticorps et ainsi, générer la réponse immunitaire adaptée.
Qu’y a-t-il dans un vaccin ?
Ha, je vous sens déjà trembler comme des feuilles à l’idée du cocktail que peux contenir la seringue de vaccination ! Vous pouvez souffler, voici les ingrédients de base :
- le pathogène, entier ou en partie, vivant ou non ;
- une solution salée ou de l’eau stérile.
Simple, non ? Bien sûr, j’ai volontairement parlé des ingrédients basiques. En effet, certains vaccins contiennent également d’autres substances, en quantités infimes.
- Un antibiotique ou un agent de conservation, pour éviter la contamination du vaccin par d’autres bactéries
- Des stabilisants pour garantir la qualité du vaccin dans le temps (avant son utilisation, bien sûr)
- Un adjuvant, qui va stimuler la réponse immunitaire et renforcer l’efficacité du vaccin
Les adjuvants sont des substances font l’objet de nombreux débats entre pro et anti vaccins. Débats dont nous ne nous mêlerons pas, mais il me semble important de vous donner des clés de compréhension. C’est pourquoi je vous ai concocté un dossier pour comprendre les enjeux des adjuvants.
Pourquoi faire des rappels de vaccins ?
Tous les vaccins ne procurent pas une protection à vie. Avec le temps, la mémoire de notre système immunitaire s’étiole : les cellules mémoire sont moins nombreuses, voire ne sont plus stockées pour un microbe donné.
Les rappels de vaccins permettent, en injectant de nouveau l’agent infectieux, de solliciter le système immunitaire afin de maintenir un bon niveau d’anticorps. C’est ainsi que l’on reste protégé de la maladie contre laquelle on a été vacciné.
Ainsi, pour être à jour de nos vaccins et bénéficier de la protection complète qu’ils apportent, il faut avoir reçu le bon nombre de doses aux intervalles définis selon le calendrier vaccinal.
Et vous, êtes-vous à jour ?
Pour aller plus loin
Biographie de Louis Pasteur – Larousse
Quels sont les différents types de vaccins ? – Vaccination Info Service, 2023
Calendrier vaccinal 2023 – Ministère de la Santé et de la Prévention, 2023